Discours sur les sciences et les arts, Prosopopée de Fabricius : "O Fabricius... la terre."
Dans l’extrait à étudier, c’est à la Rome antique que Rousseau s’attache, en établissant un lien entre Socrate et Caton l’Ancien (234-149, consul en 195, censeur en 184, s’opposant au luxe et à l’hellénisation de la classe politique, partisan de la destruction de Carthage où il s’était rendu en 153).
Rousseau oppose deux périodes de l’histoire romaine : l’ancien temps, celui de la République, où il prévalait la pratique des vertus traditionnelles, et une époque plus récente, où la civilisation se développa au détriment de ces vertus.
Il s’adresse alors à Fabricius, Romain célèbre pour sa sobriété et sa droiture, et lui prête une prosopopée : figure de style consistant à attribuer un discours à un être inanimé, un absent, un mort ou une abstraction (les lois chez Platon, la nature des Lucrèce, la patrie chez Cicéron..).
Gaius Fabricius Luscinus : consul en 282 av. JC et en 278, vainqueur des Samnites, Bruttiens et Lucaninens ; refusa les dons des Samnites et ceux que lui proposait Cinéas, ambassadeur de Pyrrhus, roi d’Epire ; plus tard, avertit Pyrrhus de la traitrise de son propre médecin. Mourut si pauvre que l’était dut payer ses funérailles et doter sa fille.
I – Par la forme choisie : un discours dans un discours
Rousseau décide de faire prononcer un discours à Fabricius à destinations des romains, il a ainsi recours à la prosopopée.
Le discours de Fabricius aux Romains, il cite : « Notre sénat », il prend position voir les marques du jugement qu’il utilise pour évoquer le passé de Rome (République) : « modération, vertu,