L’effondrement du Second Empire, après la défaite militaire de Sedan en 1870, laisse le peuple français partagé quant au choix de la forme d’un nouveau régime. Certains sont toujours attachés à l’idée d’une monarchie constitutionnelle, tandis que d’autres voudraient revivre l'expérience républicaine, brièvement tentée en 1848. Après Adolphe Thiers et Mac-Mahon, c’est Jules Grévy qui sera nommé président de la République en 1879. Ce texte est un discours que Jules Grévy adresse aux chambres du parlement …afficher plus de contenu…

La république est déclarée en 1870, mais elle est provisoire et semble pour certains être une étape avant le rétablissement d’une monarchie constitutionnelle. La priorité reste, dans le contexte de la défaite militaire, de redresser le pays avant de se mettre d’accord sur le régime à adopter. C’est dans cet objectif qu’est signé le pacte de Bordeaux en 1871 entre l’assemblée nationale et le chef de l’exécutif, A. Thiers. Mais ce dernier sera en conflit avec la majorité toujours monarchiste de l’assemblée nationale et devra démissionner. Mac-Mahon le remplacera, mais sa présidence sera cette fois marquée par l’échec d’un établissement d’une monarchie …afficher plus de contenu…

Ce discours est donc très attendu et intéressant, puisque c’est enfin un président en faveur de la république, grandement désiré par une majorité des citoyens. Il permet à Jules Grévy de marquer son opposition avec son prédécesseur, mais aussi d’exposer clairement ses intentions politiques, et plus particulièrement la vision qu’il a de l’organisation constitutionnelle de cette troisième république. Il s’exprimera sur le rôle du parlement, mais aussi de la fonction présidentielle et permettra de continuer l’évolution coutumière du régime, alors déjà