La réussite, c’est le fondement même de notre humanité. Sommes-nous humains car nous réussissons? Ne le sommes-nous toujours pas lorsque nous échouons? Notre civilisation s’est construite sur la réussite de ceux qui ont vécu avant nous. Ce sont les hommes, et les femmes derrière ces hommes qui ont bâti notre monde. Ce sont ces exploits que nous aspirons à égaler. Mais quel est le sens de ce mot pour qui les uns ont sacrifié leur vie, d’autres celles de leur propre famille et fortune dans le seul but d’être reconnus pour leur juste valeur et d’éviter, après la mort, de sombrer dans ce gouffre profond qu’est celui de l’oubli? Quel est donc le sens du mot réussite? Certains naissent avec une ambition. On dit que la grandeur de l’âme n’est pas proportionnelle à la grandeur de l’homme; dans l’esprit d’un paysan peut germer une idée qui changera le monde, et pas la moindre dans celui d’un prince. Je pourrais vous citer des noms célèbres qui inciteraient à croire que la réussite n’est pas une dure marâtre pour l’humanité, mais qu’elle s’abat sur les gens sans le moindre effort. Mais combien d’entre eux ont échoué? Combien de noms sont passés dans l’ombre, combien d’exploits se sont perdus parmi la foule dont seule une poignée nous est parvenue? Pour parler d’une chose, il faut l’étudier sous tous ses aspects et la définir d’une manière absolue et universelle. Sous cette optique, la réussite dépend de trois critères : la dimension universelle, la dimension personnelle et celle d’un individu par rapport à un