Extrait du corrigé : Le héros épique, courageux peut devenir prévisible, du fait de sa force exceptionnelle ; il ne ménage donc aucun effet de surprise. Par ailleurs, le héros incarnant des valeurs positives et héroïques peut s'avérer trop moralisateur, entravant le plaisir de la lecture.(cf. romans pédagogiques de Fénelon à Les aventures de Télémaque, destiné à l'éducation du duc de Bourgogne. 2) L'intérêt du héros noir et fantastique : créateur d'émotions (suspense et peur) Un héros « négatif », c'est-à-dire, mauvais, incarnant des valeurs a-morales peut aussi susciter l'intérêt du lecteur lui procurant une émotion souvent plus intense que le héros positif à la quête du Bien. Ce héros noir suscite la peur, l'angoisse chez le lecteur ; à travers sa faculté à provoquer des émotions intenses chez le lecteur, le héros « mauvais » se rapproche du héros fantastique (opposé a héros « positif » au sens de réaliste) qui lui aussi suscite souvent la peur, ménage le suspense et sait maintenir l'intérêt du lecteur. Ex : · les héros des romans de Jean Genet, glorifiés par leur crime et leur débauche peuvent s'apparenter à des héros noirs ou « mauvais » · Le professeur Frankenstein et son monstre dans le roman éponyme de Marie Schelley. 3) L'intérêt de l'anti-héros : caractéristique de l'humanité, il pousse à la réflexion En opposition à la domination dans le roman du héros positif, certains romanciers préfèrent mettre en avant un anti-héros, héros déceptif qui prétend défendre des valeurs héroïques (parfois obsolètes) mais qui n'en a pas les capacités et en devient parfois ridicule. L'exemple par excellence de cet anti-héros est Don Quichotte, défenseur des valeurs chevaleresques dans un monde où ces valeurs n'ont plus de sens et qui va de méprise en méprise. Don Quichotte se présente comme le personnage fondateur du héros romanesque