diset lettres perssannes
Montesquieu utilise le personnage d'Usbek dans les Lettres Persanes pour nous instruire sur la condition de la femme en Orient mais aussi pour jeter un regard croisé sur la condition féminine en Occident.
Dans un premier temps, nous pointerons quelques éléments importants relatifs à la condition de la femme en Orient et en Occident.
Nous nous interrogerons ensuite sur la prise de conscience que ce regard croisé peut amener sur la condition féminine en Occident.
Enfin, nous étudierons comment le texte, au delà de la prise de conscience, vise à susciter l'insubordination.
Usbek nous narre la vie d'une femme en Orient. Elle est soumise à son mari, ne dispose pas de la liberté de mouvement car elle est enfermée dans un sérail. Elle est là pour le bon plaisir de son époux et pour son utilité de procréatrice. Elle est finalement plus considérée comme un objet que comme une personne. Le soin que ces femmes portent à leur corps semble être leur seul espace de liberté. Montesquieu fait ensuite s'étonner Usbek sur les femmes en Occident. Elles y sont décrites comme coquettes, jalouses, superficielles. Tout semble opposer en apparence la vie des femmes ici et là-bas.
Pourtant, il est possible de trouver des points de rapprochement : la liberté des femmes en Occident est toute relative. Certes, elles disposent pour la plupart d'une certaine liberté de mouvement ; mais cette liberté n'est pas utilisée par les femmes pour vivre de manière indépendante ; elles peuvent en user pour s'occuper des enfants, de l'approvisionnement de leur maison, aller à l'église. Il n'est pas question pour une femme de vivre seule ou de voyager sans la tutelle du père, puis du mari. La femme occidentale vit aussi dans un sérail, simplement un peu plus grand. C'est cette prise de conscience que Montesquieu cherche à susciter chez le lecteur. Il