Disseration femme au collier de velours
Tout d’abord, le jeu est une passion ardente chez Hoffman parce que tout son être est affecté par l’appât du gain. Son corps en est chamboulé. Sa température change constamment, au gré de sa chance. En effet, il passe de « sueurs froides » à une « fièvre qui le brûlait ». (p. 82) Son cœur bat à la chamade et résonne jusque dans son cerveau. (p.83) Cette tension de son corps a aussi des répercussions sur sa capacité de réflexion. Il ne réfléchit tout simplement plus, hypnotisé qu’il est par le résultat de ses gageures : « Hoffman suivit d’un œil ardent la bille qui tournait comme si c’eut été sa propre vie qui tournait devant lui. » (p. 83) Seul le jeu est important pour lui, tout le reste s’efface et quand « il ne joue pas, c’est la même chose, il pense à jouer». (p.80) De fait, il ne contrôle plus ni son corps, ni son esprit : c’est le jeu qui le mène et son empressement à tout perdre en fait foi. Non seulement présente-t-il la mauvaise monnaie pour jouer (des thalers allemands plutôt que des louis d’or!), mais il descend « comme un fou » pour aller chez le changeur. (p.82) Cette folie destructrice, qui a ravagé son jugement, va l’achever. Sa déchéance ne fait que commencer.
En effet, sa dépendance le poussera à abandonner toutes les valeurs, toutes les personnes qui lui sont chères. C’est évidemment tout son or qui y passe en premier : « Non seulement il