dissert eco
Les catégories socioprofessionnelles construites par l’INSEE visent à classer la population en sous-groupes socialement homogènes. Certaines mutations de la société française font que les facteurs de différenciation entre les catégories socioprofessionnelles ont tendance à s’estomper. Trois séries d’arguments peuvent effectivement attester d’un processus de moyennisation de la société française qui participe à remettre en cause les frontières traditionnelles entre les catégories sociologiques : la dynamique de la croissance des Trente Glorieuses ; l’affaiblissement de certaines inégalités et spécificités socioculturelles ; l’accentuation du sentiment d’appartenance à la classe moyenne.
I. La période des Trente Glorieuses est marquée par un processus de moyennisation de la société
Les caractéristiques de la période des Trente Glorieuses ont effectivement favorisé l’émergence d’un processus de moyennisation de la société française. Comme le rappelle le document 2, les personnes nées entre 1925 et 1950 ont bénéficié de la croissance exceptionnelle des Trente Glorieuses. La forte augmentation des richesses produites des années 1950 au début des années 1970, source de plein emploi, a rendu possible des parcours sociaux ascendants et facilité la mise en œuvre de conventions collectives sur les conditions de travail et les salaires.
La création d’un système de redistribution et de protection sociale (généralisation des assurances sociales, progressivité de l’impôt) a participé à la réduction des inégalités de revenus, tout en permettant l’accès à la santé et à la retraite aux personnes les plus démunies. Ce contexte historique favorable a permis d’engager un processus de moyennisation de la société.
Ce texte montre que les personnes nées entre 1925 et 1950 ont bénéficié de la croissance exceptionnelle des Trente Glorieuses et de l’extension de l’État-providence. D’une part, la forte augmentation des richesses produites des années 1950 au début des