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Rubrique : Le théâtre

La représentation théâtrale de l’Avare
L’Avare : Synopsis
Harpagon, entretient un amour passionnel pour son argent au point d’en devenir déraisonnable, complètement fou. Pour lui rien d’autre n’a d’importance : il contrarie volontiers les desseins amoureux de sa progéniture afin de ne pas financer leur hymen sans l’ombre de culpabilité.
Y a-t-il plus égocentrique ?

Représenter ? En quoi cela diffère de la lecture d’une pièce ?
La double énonciation permet aux spectateurs de mieux comprendre les rapports de force entre les personnages, pour que le public soit en mesure de dresser un portrait de ces derniers selon leur attitude, leurs réactions, et leurs propos .

Les acteurs, ont la lourde responsabilité de cerner ces caractéristiques-là et de se les approprier de manière à « devenir un autre ».
Harpagon, qui vocifère sans arrêt apparait comme agressif, sa peur injustifiée d’être dérober ou, encore les soupçons concernant l’habillement de Cléante montreront sa paranoïa.
L’espace est aussi un moyen d’expression : Par exemple, un personnage qui fait les cent pas, la tête baissée est préoccupé. Les gestes contribuent à la matérialisation d’un comportement.
Une seule œuvre, différentes interprétations
Certains metteurs en scène préfèreront se fier à la pièce, la laisser telle quelle sans trop la modifier alors que d’autres comme Mr. Alexis Moati, apporteront un souffle de modernité à l’Avare. Pour lui, le plus intéressant est surtout les rapports familiaux, entre Harpagon et ses enfants. Il s’intéresse au fait qu’Elise et Cléante n’aiment pas leur père et essayent seulement d’attirer ces bonnes grâces pour obtenir ce qu’ils veulent.
Cette réalité est troublante: Ce monstre cupide est autant incapable d’aimer que d’être aimer ? En collaboration avec Pierre Laneyrie, les