Dissert phrede
Phèdre, épouse du roi Thésée, est prise d’une passion irrépressible pour son beau-fils Hippolyte. Alors que la mort du roi semble de plus en plus certaine, Phèdre, venue s’entretenir avec Hippolyte afin qu’il n’écarte pas son fils d’une éventuelle succession au trône, se met plutôt, par un glissement psychologique involontaire, à lui livrer avec horreur ses sentiments amoureux. L’aveu est d’abord déguisé, et Hippolyte, trop horrifié, feint de ne pas comprendre ; Phèdre, exaspérée, reprend alors la parole, de façon non équivoque cette fois. C’est la seconde partie de cet aveu de Phèdre à Hippolyte que je vous propose ici comme texte d’appui. Phèdre n’en est ni à son premier ni à son dernier aveu. Dans la scène 3 de l’acte I, la reine avait déjà confié son amour coupable à Oenone, sa nourrice, et la scène 7 de l’acte V, qui clôture la pièce, la montre avouant son crime à Thésée, son époux retrouvé. L’aveu à son beau-fils n’apporte donc aucune information nouvelle, puisque le spectateur connait déjà le drame passionnel qui se joue, mais il occupe une place stratégique dans l’action dramatique de la pièce puisqu’il scelle à tout jamais le destin des personnages.
Libellé du sujet
Phèdre, de Jean Racine (1677), est l’une des plus grandes tragédies de l’époque classique. Par son drame passionnel, destructeur et funeste, elle est l’évocation d’une vision fataliste de l’être humain victime de ses passions. Dans un commentaire composé partiel d’environ 520 mots, montrez en quoi cette affirmation s’applique à l’extrait intitulé « Un aveu involontaire », fourni comme texte d’appui. Puisez vos arguments et vos preuves tant dans la forme que dans le contenu du texte à l’étude.
Recommandations
Une fois encore, il s’agit d’un exercice de rédaction partielle où vous aurez à développer deux axes argumentatifs (en l’occurrence, les axes II et III suggérés ci-après, l’axe I ayant déjà été développé dans l’exercice d’autoévaluation 3B) et à encadrer