Dissert souffrance
La souffrance est en effet l’un des sujets principal de la poésie, cependant y trouve-t-elle le plus souvent sa source ?
Dans une première partie, nous allons développer cette thèse, prouvant que la poésie est synonyme de souffrance, et dans une deuxième partie nous allons analyser son antithèse, où la poésie est également associée à d’autres sujets d’inspiration.
Tout d’abord, la souffrance se décline sous plusieurs formes : elle peut être morale, physique ou bien passionnelle.
La souffrance morale est la plupart du temps liée à la mort, et donc au deuil. En effet, de nombreux poètes discutent de la mort d’un proche, comme le fait Victor Hugo dans son poème « Demain, dès l’aube » où il exprime son envie de rejoindre sa fille Léopoldine décédée trois ans auparavant. Même si la mort est présente tout au long du poème, elle n’est clairement citée qu’une seule fois avec le terme « ta tombe ». L’impression de solitude est fortement présente, d’où cette expression de souffrance. Pierre de Ronsard quant à lui associe la mort de sa bien-aimée Marie à celle d’une rose. Malgré cette métaphore, le sentiment de souffrance engendré par le deuil est plus explicite dans ce dernier poème que dans celui de Victor Hugo.
De plus, la souffrance est également physique, et Ronsard en donne un remarquable exemple dans son poème « Je n’ai plus que les os » où il décrit avec précision son corps qui semble se mourir peu à peu. Il emploie de nombreux adjectifs afin de qualifier son corps agonisant, et s’adresse à ses amis pour leur annoncer qu’ils se rejoindront bientôt. Nous pouvons donc voir que Ronsard utilise la poésie pour exprimer ses derniers mots, tel un testament. Dans le « Spleen » de Baudelaire,