Les prélèvements obligatoires (PO) sont l’ensemble des impôts et cotisations sociales prélevés essentiellement par les administrations publiques nationales (Etats, collectivités locales, Sécurité Sociale,…) et marginalement par les institutions européennes. Estimé à 43.6% du PIB en 2013, le taux de prélèvements obligatoires, relativement élevé en France, est en augmentation ces 3 dernières années. La faiblesse de la croissance du PIB (post crise financière de 2008), la persistance d’un chômage élevé en augmentation (3 303 millions de chômeurs en 2014), l’accroissement de l’endettement public (environ 90% du PIB) consécutif au déficit public et le déficit récurrent de la balance commerciale française posent la question de la compétitivité des entreprises nationales. Nous pouvons effectivement nous interroger sur la nécessité de réduire les prélèvements obligatoires. Dans un premier temps, nous analyserons les bénéfices que pourrait procurer à l’économie française une politique de l’offre puis nous mettrons en évidence les impacts, voire les effets négatifs d’une telle politique.
En France, les taux de prélèvements obligatoires qui pèsent sur les entreprises et les ménages figurent parmi les plus élevés d’Europe puisqu’ils atteignaient 43.7% du PIB en 2007 comparativement au Royaume Uni dont le taux est de 37,1 du PIB. Cette situation limite fortement les possibilités d’augmentation des taux de prélèvements car la courbe de Laffer montre qu’à partir d’un certain niveau, le rendement des augmentations marginales diminue car la pression fiscale décourage l’investissement productif et le travail des salariés. La France doit donc trouver des solutions nouvelles pour redynamiser son économie. Les prélèvements obligatoires, qu’il s’agisse des cotisations sociales qui pèsent sur le facteur travail ou de la taxe professionnelle qui pesait sur les immobilisations corporelles alourdissent les couts de production, renchérissent le prix de revient des produits, et au final