Dissert
Alain JOUBERT 1er adjoint au Maire de Deuil La Barre Conférence MLK (4 avril 2009) à la mairie de Deuil La Barre
J’ai choisi d’examiner le message de King à partir d’une grille de lecture particulière en insistant sur les relations entre le message de MLK et les valeurs d’un pays , les Etats-Unis , très complexe et très différent du nôtre.
Introduction : Martin LUTHER KING est, depuis plusieurs décennies, devenu une icône de la vie américaine. Cette postérité et ce consensus sont un paradoxe.
Premier paradoxe, la postérité : son aura n’a fait que se renforcer depuis quarante ans y compris pendant les belles heures de la révolution conservatrice américaine. Alors qu’il était plutôt le symbole d’une revendication sociale qu’on aurait pu estimer passée de mode, c’est Ronald REAGAN, le père de la révolution néo -conservatrice américaine, qui a fait voter en 1983 une loi consacrant sa mémoire par la création d’une journée de congé, le troisième lundi du mois de janvier, où même Wall Street est fermé . Il s’agit d’un insigne honneur, qui n’est accordé qu’à un tout petit nombre de grands américains ( même Kennedy n’a pas droit à ce jour de fête ) . De cette ferveur témoigne aussi le nombre élevé de rues, avenues ou monuments portant le nom de Martin Luther King, y compris dans l’Amérique profonde . Prix Nobel de la Paix à 35 ans, MLK est donc entré dans le Panthéon de l’histoire américaine , , comme symbole de la contribution des 13 % de la population noire à la construction de ce pays .
Second paradoxe, le consensus : il ne correspond pas à ce qu’a été le parcours chaotique de Martin LUTHER KING. Un seul rappel : il fut 29 fois emprisonné en 13 ans de combat politique. Martin LUTHER KING, qui a beaucoup radicalisé sa pensée au fil des années agissait dans une période de contestation globale du système politique, économique et social qui était beaucoup plus violente il y a 40 ans qu’aujourd’hui. Il suffit