La discrimination positive : une solution pertinente aux échecs de l’intégration ?

Introduction :

Aujourd’hui, l’état français veut lutter contre les différentes formes de discrimination et rétablir l’égalité des chances dans la population. Pour se faire, Nicolas Sarkozy a relancé en 2008 la question de la discrimination positive. Il s’agit d’instituer des inégalités pour promouvoir l’égalité, en accordant à certains un traitement préférentiel. On espère de la sorte rétablir une égalité des chances compromise par deux phénomènes : la généralisation ou la persistance de pratiques racistes ou sexistes d’une part, une accentuation des inégalités socio-économiques d’autre part. Mais ce principe est-il une solution appropriée aux échecs de l’intégration ? Dans une première partie, nous verrons en quoi la discrimination positive est une solution d’intégration dans les entreprises, dans une deuxième partie en quoi elle est une solution d’intégration au niveau social et dans une dernière partie quels sont les effets négatifs de la discrimination positive.

1) La discrimination positive, une solution d’intégration dans les entreprises

Les programmes de discrimination positive se multiplient en France, que ce soit dans l'enseignement supérieur ou dans le monde du travail. En effet, dans les pays riches, on dénonce de plus en plus l’exclusion sociale et professionnelle de certaines catégories de la population. Les populations les plus défavorisées dans le monde du travail sont les personnes handicapées, les immigrés mais on observe aussi une certaine discrimination des femmes qui, à expérience ou diplômes égaux, subissent parfois des inégalités de statut, de salaire, voire de conditions de travail par rapport aux hommes, des jeunes jugés souvent trop inexpérimentés et des séniors auxquels on reproche un manque de performance. L’état français a donc envisagé des mesures pour tenter de remédier à ces discriminations.

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