Dissert
Intitulé UE : Textes et images
Devoir à la maison
Date de rendu : 29 novembre 2012
Tout retard entraînera une pénalité importante
Vous traiterez les trois questions.
Le devoir porte sur l'œuvre :
Georges Orwell, La ferme des animaux, trad. J. Quéval, Paris, Gallimard, 1994 (Londres, 1945 - Paris, 1981).
1- En vous fondant sur le passage suivant, vous analyserez, en organisant vos idées sous forme de plan, les différentes étapes d'humanisation des cochons dans l'ensemble du roman La ferme des animaux et les effets qu'en tire Orwell dans ce passage.
Mais alors que les animaux observaient la scène du dehors, il leur parut que quelque chose de bizarre était en train de se passer. Pour quelle raison les traits des cochons n'étaient-ils plus tout à fait les mêmes ? Les yeux fatigués de Douce glissaient d'un visage à l'autre. Certains avaient un quintuple menton, d'autres avaient le menton quadruple et d'autres triple. Mais qu'est-ce qui avait l'air de se dissoudre, de s'effondrer, de se métamorphoser ? Les applaudissements s'étaient tus. Les convives reprirent la partie de cartes interrompue, et les animaux silencieux filèrent en catimini. Ils n'avaient pas fait vingt mètres qu'ils furent cloués sur place. Des vociférations partaient de la maison. Ils se hâtèrent de revenir mettre le nez à la fenêtre. Et, de fait, une querelle violente était en cours. Ce n'étaient que cris, coups assenés sur la table, regards aigus et soupçonneux, dénégations furibondes. La cause du charivari semblait due au fait que Napoléon et Mr. Pilkington avaient abattu un as de pique en même temps. Douze voix coléreuses criaient et elles étaient toutes les mêmes. Il n'y avait plus maintenant à se faire de questions sur les traits altérés des cochons. Dehors, les yeux des animaux allaient du cochon à l'homme et de l'homme au cochon, et de nouveau du cochon à l'homme ; mais déjà il était impossible de distinguer l'un de l'autre.