De prime abord, l'extrait analysé, « Le repentir d'Yvain », montre que celui-ci est envahi par des sentiments négatifs. Yvain ressent beaucoup de tristesse lorsqu'il se rapproche de la fontaine. Le champ lexical du malheur : (« malheureux » (l.5), « affligé » (l.5), « douleur » (l.5) et « deuil » (l.26) ), témoigne de sa souffrance. Ces mots, employés tout au long de l'extrait, soulignent sa mélancolie. De plus, au moyen d'une hyperbole, il insiste sur l'étendue de son mal : « Il se clama mille fois malheureux et affligé » (l.5). Parallèlement, sa peine est si grande qu'il est animé par le désir de mourir. Le dépassement de l'échéance et la haine de sa dame provoquent chez lui un sentiment de mépris. Yvain se hait à un point tel qu'il désire sa mort : « Pourquoi ne se suicide t-il pas, le malheureux qui s'est lui-même privé de joie? » (l.17). De fait, il se résigne à être privé de plaisir et de joie par sa propre faute, le malheureux chevalier se méprise tellement qu'il souhaite sa mort comme en témoigne cette hyperbole : « […] il faut qu'il se haïsse à mort! Il faut qu'il se haïsse à mort et qu'il se tue » (l.23). Bref, l'extrait met l'accent sur la progression dans l'expression des sentiments négatifs d'Yvain qui passe de la tristesse au désir de mourir.
D'ailleurs, ces mêmes sentiments sont partagés par son lion. Au départ, lorsque le lion voit du sang couler sous l'armure de son maître, la perte apparente de celui-ci l'attriste. La bête « n'[a] jamais éprouvé un plus grand motif de chagrin » (l.9). Elle se sent égarée et troublée par la mort soudaine de son sauveur. Notamment, ce passage souligne bien la fidélité qu’éprouve le lion pour son chevalier: « Il manifesta une douleur indicible » (l.9). Sans lui, le lion perd goût à la vie. Plus encore, l'animal veut s'enlever la vie. À première vue, dès qu'il croit Yvain mort, la douleur s'empare de lui et il souhaite connaître le même sort. À l'aide d'une personnification, le narrateur symbolise ses