DISSERT
La place qu’occupe l’Homme dans sa société n’a cessé d’évoluer, toujours confrontée à des mœurs particulières, parfois très différentes d’une époque à l’autre. C’est ainsi qu’au XVème siècle, une révolution intellectuelle s’est instaurée, notamment en Europe occidentale : il s’agit de l’humanisme. Ce courant philosophique (puis par extension, artistique, littéraire, esthétique, religieux…) consistait principalement en la mise de l’homme au centre de toutes les préoccupations. Les idéaux furent repensés, la place de la religion relativisée et de nouveaux principes, tels que l’importance de l’éducation, instaurés. Les humanistes (Rabelais, Thomas More, Montaigne…) préconisent en effet l’apprentissage de disciplines nombreuses et variées, notamment les langues antiques (l’admiration que cultivent les philosophes humanistes pour l’époque de l’Antiquité nourrit en partie leur état d’esprit), tout cela avec la capacité de disposer de plusieurs sources et donc de son libre arbitre, dans le but de faire de l’homme un être épanoui à part entière. Une grande confiance lui est ainsi accordée ; l’idée de son asservissement par quiconque est ouvertement critiquée. Toutes ces idées se sont développées dans une période appelée la Renaissance. Cependant, cette volonté de voir un homme maître de lui-même et capable de disposer de toute sa personne est aussi véhiculée par de nombreux courants philosophiques qui nous sont (quasi-)contemporains : l’existentialisme, le marxisme, le libéralisme… (bien que pour la plupart de ces mouvements, l’idée-même de « l’essence humaine » soit rejetée, l’homme étant uniquement considéré par ses actes). L’étude en elle-même de l’humanisme et de la Renaissance présente un intérêt pour beaucoup d’étudiants (au sens large) des XXème et XXIème siècles. Mais dans quelle mesure l’étude de l’humanisme du XVème siècle peut-elle se rattacher aux mœurs de notre époque ? Nous étudierons dans un premier temps
Plan : ex. rouges = Renaissance
ex.