PHILOSOPHIE

Problématique : Dans quelle mesure l'Homme peut-il s'approprier la Nature ?

Depuis toujours, l'Homme s'est formé une vision de la Nature qui a évolué au cours du temps. Le terme Nature est issu du latin « Natura » qui signifie « ce qui existe depuis la naissance » ; il évoque donc ce qui est dans son état natif, à savoir ce qui n'a pas été modifié depuis sa naissance. Celle-ci comprend un ensemble formé par la faune, la flore et le monde minéral. Parmi les êtres vivants, on compte l'espèce humaine. Bien qu’à l'échelle planétaire, celle-ci soit insignifiante, elle exerce cependant une forte influence sur l'écosystème jusqu'à en menacer l'équilibre... En la modifiant, l'humanité s'approprie d'une certaine façon la Nature. Dans quelle mesure l'Homme peut-il s'approprier la Nature ? Il s'agit donc d'une réflexion sur l'appropriation des ressources naturelles, de celle de la faune et finalement de l'individu.

Les ressources naturelles peuvent être minérales ou bien végétales. L'être humain a tout d’abord cherché à combler ses besoins primaires. A savoir, pouvoir se nourrir en quantité suffisante, ainsi que se loger afin de résister aux aléas météorologiques. Progressivement, il a appris à se servir de certaines ressources pour ses besoins personnels. On parle donc d'appropriation au sens de la possibilité d'utilisation. Comme l'a déclaré Locke dans Deux traités du gouvernement publié en 1690, l'Homme pourrait utiliser les ressources naturelles, à condition que cela ne nuisent pas à autrui et qu'il en reste en quantité et en qualité suffisante pour que d'autres puissent s'en servir également. Il en est de même pour les terres, les aires géographiques, les lieux. Selon les écrits de Rousseau dans Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes publiée en 1755 ; il est absurde d'indiquer une terre comme à soi. Vient alors la notion de possession individuelle ou collective. Le sol terrien serait donc à aucun être vivants.