Dissertation, Auguste Rodin
Auguste Rodin
Depuis des années, la plupart des hommes apprécient une œuvre, soit de sculpture, de peinture ou de littérature parce qu’ils lui trouvent une certaine beauté, qui est ressentie par son apparence extérieure. Il en est des œuvres d’art comme de la nature, on aime une femme, ou un homme, parce qu’elle est belle, ou il est beau, un paysage parce qu’il est agréable à regarder, tout comme une statue, un tableau, un film…
Ainsi Auguste Rodin réagit et affirme : « Le vulgaire, s'imagine volontiers que ce qui est laid n'est pas matière artistique. Il voudrait nous interdire de représenter ce qui lui déplaît. C'est une profonde erreur. Qu'un grand artiste ou un grand écrivain s'empare de la laideur, instantanément il la transfigure, il en fait de la beauté. Tout ce qu'on nomme laideur dans la nature peut dans l'art devenir admirable. » En effet, c’est un problème de savoir si une femme laide, un homme laid, un paysage hideux, une mauvaise histoire, peuvent faire l’objet d’un beau poème, d’un beau tableau ? Selon Rodin, les gens ordinaires pensent facilement que l’art ne peut pas être fait de quelque chose de laid, alors que lui, réfute cette idée, et affirme que tout ce qui est laid peut, par l’art, devenir admirable.
Il est important, tout d’abord, de se demander ce qu’est l’art, ensuite de se demander ce qui est réellement admirable, et le lien entre ces termes et la beauté. Car ce qui est admirable doit-il forcément être beau ? Et dans quelle mesure ?
Signalons d’abord que le terme de « vulgaire », signifie ici des personnes de classe sociale moyenne, n’ayant pas une