Dissertation autobiographie
Beaucoup d’auteurs justifient leurs actes adultes par des faits marquants de leur enfance. Rousseau, par exemple, obsédé à la fin de sa vie par la thèse de complot, de persécution qui pèserait sur lui, décrit dans Les Confessions un passage marquant de son enfance. M. Verrat, l’a incité à voler, simple « affaire de complaisance » pour Rousseau, mais vol qui « ouvrit la porte à d’autres qui n’avaient pas une si louable fin ». Le philosophe essaie ainsi de se déculpabiliser, de se justifier auprès de ses lecteurs, à propos d’autres larcins commis, comme celui, célèbre, du ruban bleu. Il explique que M. Verrat lui fit faire « le premier pas vers le mal ». Rousseau se pose ici en victime de la société, une société qui corrompt les hommes, alors que les enfants naissent, selon lui, bons et innocents. Voila la thèse qu’il développe pour convaincre ses lecteurs. Jean-Paul Sartre, quant à lui, montre, dans son autobiographie Les Mots, que son goût pour la littérature vient des heures passées à lire dans la bibliothèque de son grand-père, à l’âge où les enfants jouent dehors, s’amusent entre eux. Il dit aussi que son penchant idéaliste est né très tôt, lorsqu’il observait les dessins de l’encyclopédie universelle, qu’il trouvait plus