En 1975, à la sortie du Conservatoire d’art dramatique de Québec, Marie Laberge donne le jour à son talent de dramaturge. Dans le roman « Juillet » publié en 1989, cette auteure québécoise explore le mal être d’une famille déchirée. De son côté, en 1966, Marcel Dubé parcours, à travers ses œuvres dramatiques, des thèmes similaires à ceux qu’utilise Marie Laberge. Dans le roman « Au retour des oies blanches », il démontre le côté sombre d’une famille de l’époque. Ainsi, abordant des thèmes similaire, peut-on tracer un parallèle entre le personnage d’Amélie dans la pièce « Au retour des oies blanches » de Marcel Dubé et celui de Charlotte dans le roman « Juillet » de Marie Laberge? De prime abord, les personnages d’Amélie et de Charlotte se ressemblent cependant, bien que subtiles, il y a certains points qui les différencies.

Tout d’abord, les personnages d’Amélie et de Charlotte se ressemblent sur certains points en ce qui à trait à leurs agissements face à leur fils respectif. En effet, Amélie et Charlotte surprotègent leur fils au point de les excuser de tous les torts. Par exemple, dans la pièce de Dubé, Geneviève, la petite fille d’Amélie, fait la démonstration que son père Achille, est un escroc en le forçant lui-même à avouer devant toute la famille ses expériences extraconjugales. Même après ces faits exposés, Amélie dit à Achille « Viens, viens, mon petit garçon, viens t’asseoir et te reposer. Moi, je suis là et je te garde ma confiance. » (p.112) On peut comprendre par cette citation que Amélie continue tout de même à croire son fils aveuglément et à le couvrir malgré tout. Parallèlement, dans le roman de Marie Laberge, Charlotte, après avoir été informée par Catherine de l’épisode de violence conjugale que lui a fait vivre David, tente de mettre une part du blâme sur cette dernière. En effet, lorsque Charlotte dit : « Mais! … Tu, tu l’avais provoqué, non? (…) Il ne t’as pas sauté dessus sans raison? », elle tente de rationaliser le geste de son fils et