Dissertation de philosophie - kant et la légalité nécessaire
Sujet
Kant dit : « Comment est-il possible de connaitre a priori la légalité nécessaire des choses en tant qu’objet de l’expérience, ou bien : la légalité nécessaire de l’expérience elle-même, relativement à tous les objets en général ? »
Kant, au détour de ses trois Critiques, tente de répondre à trois questions fondamentales : que puis-je savoir ? Que dois-je faire ? Que m’est-il permis d’espérer ? La première de ces Critiques, la Critique de la raison pure, dont est extraite la citation ci-dessus, s’interroge ainsi sur les mécanismes de la connaissance. Ainsi, si la raison humaine est douée de la faculté de connaitre, elle ne peut néanmoins tout connaitre : Dieu lui échappe par exemple. Kant se concentre ainsi sur le monde sensible, sur les phénomènes et l’expérience. De la citation ci-dessus se dégage une thèse centrale : Kant, en posant la question des mécanismes de la connaissance a priori de la légalité nécessaire des choses, présuppose en effet que les choses en tant qu’objet de l’expérience, et l’expérience elle-même, qui les englobe, sont soumises à une légalité nécessaire. En conséquence, nous sommes amenés à nous poser la question suivante : de quelle manière cette citation s’inscrit-elle dans la logique kantienne de la connaissance, logique particulière qui n’est finalement qu’une certaine représentation de la Vérité ? Ainsi, dans un premier temps, nous nous intéresserons à la conception kantienne de la connaissance scientifique, avant de l’analyser en tant que conception somme toute relative, à laquelle s’oppose un certain nombre de philosophies, faisant ici intervenir la problématique de la Vérité. Enfin, dans un troisième temps, nous nous pencherons sur les limites inhérentes à la science, présentée ici comme la manière privilégiée d’accéder à la connaissance.
Ainsi, afin de mieux comprendre les enjeux de cette citation, il convient de s’intéresser dans un premier temps à la conception kantienne de la connaissance