Dissertation de L'événement d'Annie Ernaux
Tout d’abord, l’auteure exprime du scepticisme face aux métarécits dans son œuvre. Premièrement, l’écrivaine remet en question les normes de l’État qui l’empêchent d’avoir recours à l’avortement. En effet, l’écrivaine tombe enceinte accidentellement à l’âge de 23 ans et désire se défaire de l’enfant. Cependant, la loi de l’État l’oblige à conserver l’enfant non désiré. Elle est donc coincée entre le désir d’avorter et une loi qui le lui interdit, ce qui l’amène à se poser le questionnement suivant: « il était impossible de déterminer si l’avortement était interdit parce que c’était mal ou si c’était mal parce que c’était interdit.»(p. 47) À travers ce doute, elle donne au lecteur l’impression que l’avortement n’est pas quelque chose de mauvais à ses yeux mais que pour l’État oui. Malgré le danger d’être condamnée par la loi, l’auteure décide tout de même d’y avoir finalement recours. Deuxièmement, Annie Ernaux dénonce son détachement de la religion. En effet, suite à un avortement illégal, elle décide d’aller se confesser au près d’un prêtre. Cette décision fut une erreur et marqua la fin de la religion dans sa vie: « Je me suis rendu compte aussitôt de mon erreur. Je me sentais dans la lumière et pour lui j’étais dans le crime. En sortant, j’ai su que le temps de la religion était fini pour moi.» (p. 120) L’auteur symbolise ici le bien par la lumière et le mal par le crime. Toutefois, elle dit se sentir bien après avoir