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Sciences politiques S2

Introduction : présentation de la science politique

Présenter ce que l'on appelle science politique, c'est d'abord lever deux ambiguïtés assez évidentes à savoir que cette dernière n'est pas une façon politique de faire de la science. Cela peut sembler évident, tautologique. Plus important encore la science politique ne doit pas être comprise comme étant l'apprentissage de la politique. Ce n'est pas parce on sait faire de la science politique qu'on peut faire de la politique. Par conséquent cette dernière doit bien être comprise comme étant une étude scientifique des activités politiques. Reste à savoir en quoi tient le caractère scientifique de la science politique ? En quoi la science politique est elle une véritable science sociale ?
Il s'agit également de s'interroger sur la légitimité même d'une science du politique tout simplement parce qu'elle ne va pas de soi.
Tout d'abord elle est à la croisée de plusieurs disciplines : sociologie, histoire, économie, anthropologie. La politique est éminemment transversale et concerne toutes les matières des sciences sociales. Est il alors légitime de créer une matière qui est déjà traité par d'autre ?
Pour qu'une science soit vraiment reconnue comme telle et comme discipline à part entière il faut qu'on lui reconnaisse soit un objet, soit une méthode. Ce qui suppose d'aborder deux questions. Qu'est ce que l'objet d'une science, ce qui suppose de s'interroger par la suite en quoi cette dernière respecte l'exigence la scientificité des sciences politiques. Et en quoi la méthode répond à l’exigence de scientificité dans l’étude du politique ?
L'épistémologie est l'étude réflexive sur les conditions de délimitation de production et de validation d'une science. Qu'est ce qui est scientifique ou qui ne l'est pas qu'est ce qui la différencie d'une autre ? Toutes ces questions sont subsumées, résumées sous le terme d'épistémologie.

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