Dissertation français : ecrire un poème après auschwitz est il barbare ?
Introduction
La Shoah, « catastrophe » en hébreux, est sûrement l'événement le plus meurtrier du XXème siècle ; il désigne le génocide juif commis durant la Seconde Guerre Mondiale. En 1945, on dénombra plus de 5 millions de juifs tués dans les camps, dans les ghettos et par fusillades. De nombreux artistes ont choisi de créer une production s’inspirant ou représentant cette période sombre de l’histoire. Cependant, Théodor W. Adorno, un philosophe et compositeur allemand disait qu’« écrire un poème après Auschwitz est barbare », mettant ainsi en lumière que les arts ne pouvaient pas réellement évoquer un évènement aussi inhumain que la Shoah. Néanmoins, ces créations ne peuvent–elles vraiment pas dépeindre ou aborder un tel évènement ? Au-delà, considérer que l’art ne peut véritablement évoquer la Shoah n’enferme-t-il pas celui-ci dans la représentation d’une seule vision du réel ? L’art sur la Shoah est en tout premier lieu la production d’un artiste, une représentation qui dépend de l’expérience de cet artiste, qu’il soit témoin de l’Histoire ou héritier de celle-ci. Mais celui qui considère que l’œuvre est ou non représentative de la Shoah est le spectateur ; or, faut-il se limiter à son jugement ? Finalement, l’art vise en premier lieu à faire réagir, limiter cette réaction équivaut à enfermer la représentation artistique et les visions subjectives du réel. I) L’œuvre sur la Shoah est la production d’un artiste, qu’il soit témoin de l’histoire ou héritier de celle-ci; faut-il l’expérience et le vécu du sujet pour vraiment le représenter ? A) L’artiste : témoin ou héritier.
* De nombreuses représentations artistique évoquent la Shoah, il convient tout d’abord de se pencher sur un des acteurs clés de ces représentations : l’artiste. C’est un individu faisant une œuvre, cultivant ou maîtrisant un art, un savoir ou une technique ; on remarque entre autre la créativité, l’esthétisme ou l'originalité de sa production, de ses actes, ou