Dissertation inconscient
Souvenons-nous de l’expression de l’oracle de Delphes : « Connais-toi toi-même », reprise par Socrate. L’interrogation sur la connaissance de l’homme par lui-même est très ancienne et remonte bien avant Socrate. Cette question a été formulée de différentes manières : « Qui suis-je ? » s’interroge le métaphysicien. « Que suis-je ? » se demande le scientifique. Différents champs de connaissance ont été mis à contribution comme la psychologie ou l’anthropologie. Avec la psychanalyse, la notion hypothétique d’inconscient prend une place capitale dans la connaissance que l’homme peut avoir de lui-même. Pour Freud l’inconscient est un territoire psychique en nous, non connu de nous. On peut alors se demander si l’hypothèse de l’inconscient rend l’homme plus obscur à lui-même ou si celle-ci l’éclaire d’un jour nouveau.
Se connaître soi-même en tant qu’homme peut se comprendre de différentes façons. Il peut s’agir de comprendre de façon générale la nature humaine ou plus individuellement notre tempérament, notre caractère, notre personnalité ou encore notre esprit ou notre conscience. Avec l’hypothèse de l’inconscient surgit une part d’obscurité car l’inconscient est un lieu ou s’estompe le rayonnement du conscient et la faculté d’expérience. On ne peut que parler « d’hypothèse » de l’inconscient (refusée d’ailleurs par Descartes, Alain et Sartre) car ce concept est intégré à la théorie psychanalytique et celle-ci toute entière n’est pas falsifiable ou réfutable au sens ou l’entendait Popper (Logique de la découverte scientifique, 1934). C'est-à-dire qu’elle est toujours vraie, même quand les faits semblent la démentir, grâce à l’utilisation de notions comme l’ambivalence, la résistance ou la dénégation (Wikipédia, L’encyclopédie libre). N’étant pas une théorie scientifique réfutable, la psychanalyse n’a pas le caractère d’une science et son concept central d’inconscient ne peut être qu’une