Dissertation - "je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer"
Le rire chez Beaumarchais.
Beaumarchais est un homme aux multiples facettes. Celle que nous étudions ici et son aptitude à écrire des Comédies. Etudions le rire chez Beaumarchais, nous nous appuierons sur deux de ses Œuvres, Le Barbier de Séville (1775), et le Mariage de Figaro(1784)
Le rire est très présent chez Beaumarchais, et sous toutes ses formes, tout les types de comiques sont apparents.
Le comique de gestes, tout d’abord, est très présent, comme l’échange de révérences entre Suzanne et Marceline, ou Figaro recevant le soufflet que le Compte destinait à Chérubin.
Nous observons ensuite un comique de mots, qui est de loin celui qui domine la pièce. Par exemple, l’échange d’injures endiablées de Figaro et Bazille, sur le rythme de la stichomythie :
Figaro, vite - Un musicien de guinguette !
Bazile, vite - Un postillon de gazette !
Figaro, vite - Cuistre d'oratorio !
Bazile, vite - Jockey diplomatique !
Tout un jeu d'apartés se met en place scène 7, acte V, tandis que le Comte et la Comtesse (déguisée en Suzanne) discutent de la nécessité pour une femme de tout faire pour garder sa mari :
Le Comte - ..." on l'oublie trop"
La Comtesse - "Ce ne sera pas moi"
Le Comte - "Ni moi"
Figaro, à part - "Ni moi"
Suzanne, à part - "Ni moi"
Le Comte - ... "Il y a de l'écho ici..."
On note ensuite un comique de situation. La scène 8 de l'acte I, offre un exemple très intéressant de comique de situation : la scène se passe dans la chambre de Suzanne, elle s'entretient avec Chérubin. Surpris par l'arrivée du Comte, Chérubin se cache derrière le fauteuil sur le quel Suzanne jette une robe. L'arrivée impromptue de Bazile contraint le Comte à trouver une cachette : une longue didascalie nous précise le jeu scénique : "Suzanne lui barre le chemin ; il la pousse doucement, elle recule, et se met ainsi entre lui et le petit page ; mais pendant que le Comte s'abaisse et prend sa place, Chérubin tourne et