Dotée d’une détermination d’exception, Jeanne Lanvin s’est créé un empire de la mode et de la parfumerie dans les années 20. Reconnu encore aujourd’hui comme un modèle de référence, son travail fait d’elle l’une des mères fondatrices de la Haute Couture.
Aînée d’une famille de 11 enfants, Jeanne Lanvin grandit dans un milieu très modeste, en plein cœur de Paris. Faute de rentrées financières suffisantes, la jeune fille est obligée de travailler dès ses treize ans dans un magasin de chapeaux, rue du Faubourg Saint Honoré.

Initiation à la mode parisienne

Ses petites mains habiles modèlent avec patience des coiffes de poupées, qui la feront très vite connaître des commerçants parisiens. Envoyée à Barcelone afin de peaufiner son savoir-faire au sein de la chapellerie Cordeau, Jeanne Lanvin se découvre une véritable passion, dans laquelle elle investira toute son énergie.

De retour dans sa ville natale l’année de ses 18 ans, Jeanne Lanvin loue deux chambres de bonnes sous les toits d’une ruelle commerçante. A force d’économie et de travail, la jeune styliste parvient à donner vie à un véritable commerce, qu’elle établira sous son nom rue Boissy d’Anglas au cours de l’année 1889. Coup de chance pour Jeanne Lanvin, les chapeaux sont alors très en vogue dans les magazines de mode, et les jeunes bourgeoises n’hésitent pas à dépenser des fortunes dans leurs coiffes chaque semaine.

Le véritable visage de Jeanne Lanvin

Mais il faudra attendre 1897 et la naissance de sa fille Marguerite pour que Jeanne Lanvin dévoile ses véritables talents artistiques. Pour son enfant unique, Jeanne Lanvin se consacrera à la confection de robes féeriques, dont les broderies anglaises ainsi que les gracieux plissés feront tomber en admiration plus d’une de ses clientes.

Divorcée de son mari à l’âge de 36 ans, Jeanne Lanvin décide de prendre sa carrière en main, et de donner sa chance à ses deux lignes de prêt-à-porter, pour enfants et femme. C’est à ce moment que le numéro 22