Chez l’être humain, le rire est un besoin vital aussi bien physiquement que moralement. Toutes sortes de divertissements permettent de subvenir à ce besoin notamment en littérature. On peut distinguer au théâtre un genre qui se définit par sa capacité à faire rire le lecteur, ou le spectateur : la comédie. On peut pourtant être amené à réfléchir sur les réelles fonctions de ce genre théâtral comme le fait remarquer Jacques Lassalle en proposant de faire graver au fronton de tous les théâtres la formule « C’est ce qui est le plus drôle qui est le plus profond. » Il est vrai que la comédie est souvent utilisée pour faire passer des messages et critiquer des moeurs. Nous verrons dans un premier temps la comédie, ses origines et sa fonction première : divertir, pour ensuite reconnaître qu’on est souvent au-delà de la comédie en montrant comment elle est utilisée pour dénoncer la société et ses défauts puis on évoquera sa place dans la tragicomédie et ses limites.

La comédie est née en Grèce aux alentours du Vie siècle avant J-C, ce terme populaire désignait à l’origine les cortèges burlesques appelés « kômoi » où l’on pouvait entendre chansons et plaisanteries dans le cadre des fêtes en l’honneur de Dionysos. Ces manifestations ont ensuite évolué en représentations plus organisées. C’est ainsi qu’est né le théâtre populaire. Le mot comédie a d’abord été utilisé pour parler du théâtre en général, pour ensuite se restreindre à un genre bien particulier entre la tragédie (Forme noble du théâtre) et la farce (forme populaire du théâtre).
Elle met en scène des personnages ordinaires auxquels le lecteur ou spectateur va pouvoir s’identifier facilement. Les traits de caractères sont caricaturés. Par exemple Arlequin, personnage comique de la Commedia dell'Arte très repris par Marivaux, porte un costume bariolé et une ceinture à laquelle pend une batte en bois. Il est souvent ivre, une bouteille à la main et naïf (scène d’exposition de L’île des esclaves, de Marivaux). La