Dissertation : le doute selon boris vian
« Une solution qui vous démolit vaut mieux que n’importe quelle incertitude. » Boris Vian
Boris Vian énonce ici une affirmation péremptoire avec laquelle on n’est pas forcément d’accord. Nous allons montrer que de nombreux domaines de l’activité humaine vivent l’incertitude de manière radicalement différente.
Peut-on être heureux lorsque l’on vit dans le doute ? A l’opposé, l’humanité peut-elle progresser en occultant toute incertitude ?
Mais de quelle incertitude s’agit-il ?
Incertitude. Du latin ‘’incertus’’, qui n’est pas fixé, déterminé à l’avance : un événement est dit incertain lorsqu’on ne peut le prévoir en se projetant dans l’avenir. L’incertitude amène au doute, que ce soit le doute intellectuel, scientifique ou artistique. A l’extrême se trouve le doute destructeur, la crainte irraisonnée d’une catastrophe, qui mène à la panique.
Vian déclare préférer une solution, aussi néfaste qu’elle puisse être, au vagabondage panique des pensées négatives induites par l’incertitude. « Les convictions et les doutes sont les deux faces d’une même monnaie » disait Neguib Mahfouz, écrivain égyptien et prix Nobel de Littérature en 1988. Mais vaut-il mieux une solution qui vous détruit, au risque d’en perdre la vie, qu’un doute, une incertitude, qui vous bloque dans vos décisions ?
Une solution pour chaque problème ?
Une solution lève l’incertitude, elle résout le problème, même si elle s’avère destructrice.
Ainsi, l’expression « ôtez-moi d’un doute » montre bien que, naturellement, l’être humain n’aime pas douter. Boris Vian, dans son combat contre le doute et les incertitudes, est même allé jusqu’à collaborer avec le fantasque Institut de Pataphysique (science des solutions imaginaires) créé en 1948 à Paris. Il y retrouvait, entre autres brillants esprits, Raymond Queneau, lui aussi adepte des solutions imaginaires telles que le ‘’gidouillographe’’