Dissertation : le roman a t-il vocation à changer le monde ?
Le roman est un genre hétérogène, aux contours peu définis qui relate les actions de personnages imaginaires dans un cadre spacio-temporel très proche du réel.
Au XIXè siècle, Victor Hugo affirme dans la préface des Misérables que tant que la société continuera d’être « ignorance et misère » « des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles ». Cet euphémisme suppose que le roman est un moyen d’améliorer la société. Aussi s’interronge-t-on :
Le roman a-t-il vocation à changer la société ?
Il serait intéressant d’étudier dans un premier temps le caractère divertissant et plaisant d’un roman, qui ne prétend pas changer le monde, avant de montrer dans un second temps que le roman a effectivement bien souvent vocation à changer la société.
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Le roman a un aspect divertissant non négligeable. Tout d’abord la lecture d’un roman permet au lecteur de s’identifier à un personnage au caractère héroïque, hors du commun. Le fait que le personnage principal réalise des actions exceptionnelles amène le lecteur à s’identifier au personnage et à se divertir. Ceci est le cas dans le roman policier, où le détective dispose de qualités intellectuelles et de facultés d’observation hors du commun. Le lecteur s’identifie facilement au Hercule Poirot d’Agatha Christie, et prend plaisir à résoudre lui-même l’énigme, comme par exemple dans le crime de l’orient express.
Mais la lecture d’un roman peut également permettre au lecteur de s’évader de sa vie quotidienne, puisque le roman fait appel à son imagination. Les romans d’analyse psychologique du XVIIIè siècle permettent au lecteur d’en apprendre sur la société mondaine de l’époque. Le lecteur de la princesse de Clèves de Mme de La Fayette peut ainsi apercevoir la cour du roi Henri II, le jeu des amants la « magnificence » opulente de cette société.
Enfin la lecture d’un roman peut s’avérer comique, le narrateur peut divertir jusqu’au rire. Rabelais, dans