Dissertation « les fleurs du mal » de charles baudelaire
Depuis le XIXème siècle, et plus précisément depuis le romantisme, de nombreuses œuvres poétiques nous parlent de la douleur morale et semblent même trouver leur inspiration dans la souffrance : « Je tords mon cœur pour qu’il s’égoutte en rimes d’or ». Cependant il faut s’interroger sur la forme que prend l’affirmation de Musset et se demander si elle n’est pas trop catégorique et exclusive. La douleur ne peut elle aussi bien être inhibante ? Se complaire dans la souffrance n’est-ce-pas risqué d’altérer la beauté de la création ?
« Sois sage, ô ma douleur et tiens toi plus tranquille » lance Baudelaire au début de son poème « Recueillement ». Par là il s’invite lui-même, ainsi que tout poète, à prendre du recul sur sa souffrance, à ne pas la transcrire telle quelle au risque de bloquer la création poétique. Baudelaire met en place une sorte de mouvement vers le haut dans certains de ses poèmes, par exemple dans le poème intitulé « L’Idéal ». Dans ce poème nous trouvons des références à l’Age d’Or, cet âge regretté où tout était bien et beau, dans le dernier vers par exemple : « tes appas façonnés aux bouches des Titans » . Ici le mot « Titans » fait penser aux géants de l’Age d’Or dans la mythologie grecque. Cet Age d’Or est souvent évoqué, c’est une apparition de l’Idéal. Le poète veut se souvenir de cet âge perdu, il s’imagine même des voyages qui seraient sereins. Par exemple dans le poème « Invitation au voyage », Baudelaire s’imagine un voyage. Il nous le montre à travers des oxymores « Au pays