Dissertation Litte Raire Ce Line
Voyage au bout de la nuit
« Pour que dans le cerveau d’un couillon la pensée fasse un tour, il faut qu’il lui arrive beaucoup de choses et des bien cruelles. » Louis-Ferdinand Céline
Comme le dis Bardamu au début du Roman Voyage au bout de la nuit : « On est puceau de l’Horreur comme on l’est de la volupté ». L’expérience est à la base de la compréhension. Aucune explication ne pourrait exprimer mieux ce qu’est une relation sexuelle que de la vivre tout comme il faut vivre des horreurs afin d’être capable de ressentir ses effets C’est effectivement la souffrance qui mena Louis-Ferdinand Céline à l’écriture. Il dit, lors d’un interview, que pour raconter une bonne histoire, il faut payer de sa peau. Son autobiographie fictive qu’est voyage au bout de la nuit est digne d’un picaro des temps moderne. Céline a crée au travers de son roman un monde calqué sur la société dans laquelle il vit. Il dénonce avec violence et limpidité l’ignorance du 20ème siècle qui mena au suicide collectif de la société. C’est le nihilisme qui s’empare de ce siècle que Céline fait ressortir et la perte de toutes valeurs. En effet, tout ce qui structurait cette société est devenu vide de sens. A travers cet énoncé, Céline fait ressortir le caractère initiatique de la souffrance qui mène à une réflexion. Bardamu qui traverse les horreurs du 20ème siècle, vit un véritable parcours initiatique qui lui impose certaines réflexions sur le monde.
Que ce soit durant la barbarie de la guerre, l’impérialisme européen aux colonies, le capitalisme en Amérique ou encore la misère des banlieues, les couillons dont nous parle Céline sont multiples et variés. Pourtant un élément leur est commun et permet de leur coller l’étiquette de « couillon ». Selon Céline, ces derniers seraient des êtres qui ne pensent pas, qui restent ancrés dans leurs certitudes.
Commençons par le colonel, symbole du patriotisme et du nationalisme français. Céline nous l’expose comme une figure de