Dissertation littéraire w ou le souvenir d enfance
Passer par la fiction est un moyen pour Georges Perec d’exprimer la douleur que ses souvenirs lui procurent, en particulier ceux qui ont un rapport avec la mort de sa mère dans les camps de concentration. Cette fiction, c’est l’île de W, où prônent l’injustice et la barbarie. Tout ce scénario mis en place sur l’île est sans aucuns doute un reflet de ce qu’avec l’auteur est condamné à vivre : les camps de concentration. Mais que faire au moment où la fiction remplace la réalité ?
La mémoire est un outil. Il nous sert à nous remémorer certains évènements dans le passé : les souvenirs. Ceux-ci reflètent la personne que nous sommes, ils définissent notre personnalité .L’auteur n’en n’a pas. Il le dit lui-même à la page 17 « Je n’ai pas de souvenirs d’enfance. » il a donc un manque énorme, un manque d’identité. Car il est très dur, voire impossible de d’avancer dans la vie sans savoir qui on est réellement. Face à ce manque Georges Pérec est impuissant. Il ne peut rien faire mise à part faire fonctionner sa mémoire pour ne pas perdre le peu de souvenirs qu’elle contient.
« Je sais que ce que je dis est blanc, est neutre, est signe une fois pour toutes d’un anéantissement une fois pour toutes ». Voilà comment l’auteur caractérise le peu de souvenirs qu’il a. Il reconnaît cette faiblesse qu’il a à se remémorer son passé ainsi que l’importance mineure que prennent les évènements qu’il relate.
La fiction est au service de la réalité afin de pouvoir percevoir l’immense peine de Pérec. Bien que la frontière entre la réalité et la fiction peut parfois être très mince. Comme quand il raconte une visite de sa tante Berthe, page 141 « elle m’a peut-être alors rappelé cette visite, ou bien c’est un évènement entièrement inventé ».
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