Dissertation montrosité Humaine
La question de l’Homme dans les genres d’argumentation du XVII ème siècle à nos jours
Question préalable :
L’incontestable vérité que sont les camps de concentrations, la difficulté à la décrire correctement et à la transmettre à un public méconnaissant sont les thèmes prédominants des quatre œuvres autobiographiques des textes du corpus. Quels problèmes se posent à une réalité concentrationnaire très dure et à l’autobiographie d’une expérience rapportée aux camps de concentrations ?
L’évocation d’un camp de concentration suscite de nombreux problèmes philosophiques tant la cruauté humaine qui y était pratiquée était abominable. Se pose en effet le problème du souvenir d’une telle déshumanisation; les auteurs ayant vécu les camps directement ou indirectement par le biais de leurs parents. Certains auteurs parlent d’un vécu dans leurs œuvres autobiographiques et y décrivent une perte d’identité et de tout repère et la disparition de toute possession. Ils se retrouvent totalement démunis et ne peuvent qu’être impuissant face à l’ennemi Nazi et les souffrances qu’il leur fait subir. Cette description directe de la détention est employée dans l’extrait de « Si c’est un homme » de Primo Lévi. Ce passage est de type descriptif et nous décrit son vécu le plus fidèlement possible. De plus, le titre témoigne de cette déshumanisation, car le terme « humain » dans cette situation est mis au conditionnel. Evoquer une telle abomination est très difficile, en témoigne le vocabulaire qu’il emploie : « misérables », « toucher le fond »… De même, Georges Perec dans « W ou le souvenir d’enfance » et Art Spiegelman dans « Maus » éprouvent une difficulté à évoquer une telle horreur, malgré le fait qu’ils ne l’aient pas vécue eux-mêmes. Tous deux sont cependant fortement marqués par la réalité concentrationnaire qu’ont vécue leurs parents. Leur sentiment de désespoir et d’oubli concernant l’Holocauste est tel qu’ils atténuent cette réalité