Peut-on avoir peur d’être libre ?

La liberté d’un individu est une notion très subjective et responsable d’un grand nombre de polémiques et conflits dans la société humaine. Elle peut être définie de bien différentes manières et peut donc recouvrir une multitude de visages en fonction du sens qu’on lui donne et de l’idée que l’on s’en fait. Si l’on fait l’expérience de demander aux passants dans la rue d’un pays comme la France ce qu’ils entendent par « être libre », une grande majorité répondront que cela consiste à faire ce que l’on veut, quand on le veut et comme on le veut y compris des actions qui peuvent sortir du commun et ne plaisent pas forcément à tout le monde. Il est vrai que c’est la première chose qui nous vient à l’esprit lorsque l’on aborde le sujet de la liberté. Si l’on reste sur cette simple définition instinctive, il semble évident que cette liberté soit une condition essentielle au bonheur et l’on songe d’ailleurs immédiatement à tous ces esclaves qui ont été et sont encore aujourd’hui privés des opportunités qu’offre le fait d’être considéré comme libre. Mais si l’on prend le temps d’observer de plus près les hommes considérés comme tel, on se rend très vite compte que cette liberté peut parfois être un fardeau difficile à porter. On peut alors se demander s’il est toujours bon d’être libre, si cela est effectivement une source de bonheur ou bien si au contraire il n’y aurait pas derrière cette notion à priori indispensable à notre épanouissement comme un vice caché, un risque que chacun n’est pas toujours prêt à prendre par peur des conséquences implicites qu’elle implique.
Comment agir dans ce cas face à la liberté ? Est-il préférable d’être libre et responsable ou bien d’agir selon les volontés de quelqu’un d’autre ? Doit-on avoir peur d’être libre ? Est-ce ne serait-ce qu’envisageable d’avoir peur d’être libre dans la société actuelle ?
L’enjeu de ce questionnement est d’une importance capitale car la problématique de la liberté