Dissertation : Peut-on vouloir le mal ?
« Si Dieu existe, d'où vient le mal ? » pose la question de la nature et de l'origine du mal.
Pour tenter de résoudre ce problème théologique classique Leibniz affirmait l'existence de plusieurs sortes de mal que sont le mal métaphysique, le mal moral et le mal physique. Il explique ainsi que le mal métaphysique concerne la constitution du monde, de l'arrangement des choses et des événements. En l’occurrence, il s'agit de l'imperfection du monde et de ses créatures. Le mal moral, lui, qualifie l'action non conforme à une loi morale que constitue un pèche tandis que le mal physique désigne les sentiments humains comme la souffrance face aux mal moral et au mal métaphysique. Dans la question ''Peut-on vouloir le mal ?'', il s'agit bien entendu du mal moral car cela fait référence à l'action humain. Par définition, le mal moral est ce qui s'oppose au bien moral, donc à l'exigence moral. Le verbe vouloir, rattaché à cette notion de mal moral, renvoi à la volonté qui est la faculté de se projeter consciemment et librement vers des fins en sauvant ainsi l'homme de la notion de déterminisme qui régit les phénomènes naturels. De fait, si une personne décide de faire le mal, il n'est en aucun cas poussé par ses passions, ni par son inconscient ni par l'influence d'une autre personne. La question de savoir si on peut vouloir le mal nous amène à nous demander si l'on peut faire le mal volontairement et librement, en sachant que ce l'on fait est mal ? Ou bien fait-on le mal que par aveuglement ou aliénation donc pas librement ? Et en quoi cette dernière question remet en cause des notions comme la responsabilité morale ou voir la morale en elle même ? Nous verrons en premier lieu en quoi un mal volontaire est synonyme de liberté, puis pourquoi nous pouvons remettre en cause cette notion en démontrant le caractère illusoire de la liberté qui amène ainsi la thèse que nul n'est méchant volontairement et enfin en quoi