Dissertation Philosophie 'Le Travail'
'Le sol sera maudit à cause de toi. C'est à force de peine que tu tireras la nourriture tous les jours de ta vie, et tu produiras des épines et des ronces et tu mangeras l'herbe des champs.' Voilà comment la Bible explique dès le troisième chapitre de la genèse le fait que l'homme soit condamné à travailler. Ainsi est resté ancré dans l'inconscient collectif l'idée que le travail est une peine, une punition, infligée à l'homme et est, par conséquent, forcément pénible.
Cependant, on comprend vite que travailler, c'est à dire accomplir une transformation constante, attentive et pénible de la nature à l'aide d'un outil, peut s'avérer utile à l'homme, notamment en lui permettant de répondre à ses besoins naturels tels que se nourrir, se vêtir ou se loger.
De plus, la notion du travail questionnée dans le cadre de la culture nous pousse à étudier le travail comme instance de la culture, au sens ontologique, qui différencie l'homme de l'animal. Et parler du travail comme première dimension de la culture humaine revient à affirmer que le travail nous rend plus humain, qu'il apporte à l'homme quelque chose qu'il ne peut trouver à l'état de nature et enfin il suppose l'existence d'une organisation, d'une coopération, entre les hommes.
Ainsi, travailler c'est être utile à sa société en produisant pour répondre à ses besoins mais travailler est-ce seulement utile ? Poser cette question en ces termes présuppose alors que travailler est forcément utile et que toutes les formes de travail s'équivalent. Ainsi cette question amène une difficulté du fait de l'impossibilité de réduire toutes les formes de travail (chacune plus ou moins pénible) à un même terme. De même, l'utilité se définissant comme ce qui contribue au bonheur d'un individu, d'une société, de l'humanité en général, implique qu'il existe un certain conflit d'intérêt pour l'homme puisque ce qui est utile à la société ne l'est pas forcément à lui-même, et