Dissertation pierre et jean
Introduction : Guy de Maupassant est principalement un auteur de contes et de nouvelles réalistes. Ecrivain de la fin du XIX siècle, il s’est appliqué à décrire fidèlement la société de son époque, des petit-bourgeois à la classe paysanne . C’est ce milieu bourgeois que nous retrouvons dans Pierre et Jean , publié en 1888.
Anciens bijoutiers parisiens, les Roland mènent au Havre, une existence tranquille . Cependant, une somme d’argent laissée en héritage au cadet par un ami, M. Maréchal, va bouleverser l’équilibre familiale. Pierre, l’aîné de la famille, est torturé par l’infidélité de sa mère. Il reproche à son frère d’accepter, par cupidité, un argent qui déshonore sa famille et à son père, son aveuglement et sa médiocrité. A la fin du roman, Pierre est poussé à s’exiler loin de ceux qui l’ont trahi.
A propos de ce récit, le critique Christophe Carlier expose « la vision du monde de Maupassant comme désenchantée […]. Hommes, famille et société sont considérés sans indulgence ».
Nous analyserons dans un premier temps, la perception des êtres, puis la conception du cercle familial dans Pierre et Jean, et enfin nous nous interrogerons sur les relations sociales de la fin du XIX siècle telles que les évoque Maupassant dans le roman.
Conclusion : « C’est vilain, la vie ! » déclare amèrement Mme Roland au milieu du chapitre VIII. Ces mots désabusés traduisent une vision de la vie que Maupassant n’exprime jamais de façon abstraite ou emphatique. On retrouve dans son pessimisme, l’influence du philosophe allemand Arthur Schopenhauer (1788 – 1860). Ce dernier est également l’auteur de Le Monde comme volonté et comme représentation (1818) dans lequel il assimile le monde à une illusion décevante. Cette conception est exposée à demi-mot dans Pierre et Jean. Maupassant évoque la société dans sa petitesse et sa cruauté, son comique et sa tristesse. Selon le romancier, cet amalgame d’amusement et d’amertume est l’unique attitude