Pendant très longtemps, l’Etat a eu pour fonction principale d’assurer la sécurité intérieure et extérieure de la nation, ce qui se résumait donc a ses fonctions régaliennes. C’est au cours de la première moitié du XXème siècle que se développent les interventions économiques et sociales de l’Etat, a cause notamment de l’ampleur de la crise de 1930, puis par la suite aux besoins de reconstruction âpres 1945. Cependant, le rôle de l’Etat bien que perçu comme nécessaire durant ces périodes, se voit être de plus en plus contesté. On se demande alors Dans quelle mesure l’Etat est-il un agent économique a part entière et influx-t-il sur l’économie ? Quelles sont les limites de son intervention ? On verra donc dans un premier temps le rôle de l’Etat dans l’économie, pour ensuite dégager les limites et la contestation de cette intervention.

La théorie libérale pense que l’Etat ne doit pas influer dans l’économie car le marché s’autorégule (« Théorie de la main invisible » A. Smith). Il n’y a pas de crise de surproduction puisque l’offre créer sa propre demande, toute crise serait donc temporaire et résorbée par la régulation du marché. Ceci fonctionne bien durant les 30 glorieuses, mais la crise de 1929 vient remettre en cause la non intervention de l’Etat dans l’économie. Keynes va ainsi renverser le schéma classique en mettant en avant la notion de demande effective, soit d’anticipation faite par les entreprises, et met en avant le rôle de l’Etat comme multiplicateur d’investissement. Il souligne ainsi l’impuissance des marchés en temps de crises, durant lesquels l’Etat doit intervenir afin de soutenir la demande. La relance de la demande doit ainsi être impulsée par une hausse des dépenses publiques ou par une baisse des taux d’intérêts pour favoriser l’investissement.