Dissertation se sacrifier
« Il est indispensable de se sacrifier quelquefois. C'est l'hygiène de l'âme. » Jean Cocteau (poète FR début XX)
Le sacrifice a peu de définitions. Lié à la privation, fait de faire des concessions, se dévouer entièrement à autre chose. Ici il s’agit d’un verbe donc d’un processus. De plus le sujet aurait pu simplement être le verbe « sacrifier » or il est ici pronominal avec la présence de « se ». Vient du latin « sacrificium » (sacer facerer) : fait de rendre sacré. Se sacrifier = pas vraiment une notion philosophique. C’est initialement un terme connoté : mot religieux pour désigner les offrandes (ex : animaux) que l'on fait à une divinité, pour lui rendre hommage. Présent dans de nombreux mythes et dans les religions. Ex : on sacrifiait un bouc en l’honneur de Dionysos (tragédie) ; autre ex : dans le coran Dieu ordonne a Ibrahim d’immoler son fils unique pour le privé d’une descendance. (Satan puis l’Ange Gabriel l’empêchent d’égorger Ismaël). Dieu voulait tester sa foi. Épisode majeur dans l’islam, tellement important qu’il a donné lieu à une fête musulmane, L'aïd el-Kebir qui commémore ce sacrifice (dans une semaine le 15octobre). Par cette fête on voit l’impact du sacrifice, un des exemples les plus célèbres est Jésus-Christ dans la Bible, qui se sacrifie pour sauver tous les hommes : Malgré tous les sacrifices d’animaux qu'on offrait depuis des milliers d'années à Dieu, il n'était jamais satisfait et les péchés n’étaient pas réglés. L’homme commettait les mêmes erreurs et les animaux étaient sacrifiés pour rien. Jésus accepte de mourir pour expier tous les péchés. Cet acte très fort et plein de courage est représenté 15 siècles plus tard par L. de VINCI dans son tableau la Cène qui marque le dernier repas de Jésus avant son sacrifice, son renoncement à la vie. Aujourd’hui, le caractère religieux du terme tombe en désuétude et est utilisé simplement pour renoncer volontairement à quelque chose.
Mais se sacrifier, n’est-ce synonyme que