« Chacun d’entre nous peut-il prétendre au bonheur ? »

Introduction : La quête du bonheur est explorée dans de nombreux récits littéraires et pose quelques questions : est-ce une entreprise atteignable ? Est-ce une illusion ? Dépend-t-elle de l’individu ? Est-elle une quête intéressante ? Au début de son roman, Anna Karénine, Léon Tolstoï écrit « Les familles heureuses se ressemblent toutes seul le malheur les distinguent », il semblerait effectivement que les auteurs se soit plus souvent penchés sur des destins tragiques. Alors pourquoi le bonheur semble-t-il être une quête constante ? Nous allons examiner la présence du bonheur dans diverses œuvres littéraires puis comment les personnages accèdent à leurs visions du bonheur et par quels moyens ils y accèdent ou en sont empêché, et enfin comment cette vision est transformée par leurs expériences.

Première partie : La recherche du bonheur est une idée omniprésente dans la littérature et de nombreux héros en font leur graal. Leur échec ou leur réussite dans cette quête détermine le genre de l’œuvre, de la tragédie à la comédie. Les péripéties qui les amènent à accomplir leurs destinées met en évidence une question cruciale : si tout le monde a la chance ou la capacité d’obtenir ce dont il rêve ou espère. 1) L’idée du bonheur est explorée dans la littérature depuis des siècles. Ce n’est pas une simple mode mais une constante qui motive la vie de chacun. La caricature des personnes tristes et déprimées qui n’ont su trouver le bonheur, est retrouvée de multiples fois dans les contes, les pièces de théâtre ou les romans. Il est plus facile de décrire le malheur et la souffrance, la vie nous en offre des exemples permanents. Dans l’œuvre réaliste d’Emile Zola, Thérèse Raquin, on ne peut évidement pas envier la situation des personnages. L’horreur dans laquelle ils se débattent donne naturellement envie de s’en sortir et d’atteindre au bonheur. Bien avant le XIXe siècle,