Dissertation - vivre en ville au xixeme siècle en france
Le XIXème siècle, en France, voit des transformations profondes se mettre en place : la révolution industrielle, la croissance urbaine… Siècle qui s’étend de 1814 (début de la Restauration) à 1914 (fin de la Belle Epoque). Max Weber, dans son ouvrage “La ville“ (1921) affirmait que la ville « n’est pas une entité démographico-géographique, mais aussi comme le lieu du pouvoir, du politique, du conflictuel, de l’instable ». Cette instabilité a été marquée par l’apogée de l’exode rural dans la seconde moitié du XIXème siècle ; c’est-à-dire une migration importante des habitants des zones rurales, principalement la population agricole, vers les zones urbaines où l’emploi et les innovations lui permettent d’améliorer ses conditions de vie. Alors, comment les villes ont-elles évolué en France au XIXème siècle ? Et comment y vit-on à cette époque-là ? Dans la première moitié du XIXème siècle, les villes sont touchées par l’urbanisation. Puis, c’est à partir de la politique d’Haussmann qu’elles vont évoluer et, ainsi, changer la perspective des villes dans la deuxième moitié du XIXème siècle.
I. La ville dans la première moitié du XIXème siècle (1814-1854) A. Migrants et étrangers dans la ville – l’aventure urbaine
Les populations pauvres et démunies qui ne trouvent plus de ressources dans les zones rurales, car trop d’habitants pour peu de travail (mécanisation agricole), migrent vers les villes telles que Paris qui voit, ainsi, sa population doubler au cours de la première moitié du XIXème siècle. D’autant plus que les villes ont besoin de main-d’œuvre dans le domaine de la domesticité et dans les usines ; seules les villes peuvent recueillir des infrastructures importantes (révolution industrielle).
Le gonflement des migrations temporaires s’accentue et la France voit son taux d’urbanisation augmenter : 21,5% en 1836 contre 19% en 1806. Les migrations temporaires ont crée un phénomène de rééquilibrage des