Dissertation zola
Dans son ouvrage sur le naturalisme, Yves Chevrel écrit : « de fait le naturalisme semble vouloir ruiner l'idée même de tragédie. Il s'en prend en particulier à l'un des fondements tragique : le mythe. » Vous discuterez ce jugement en vous appuyant sur le roman naturaliste que vous avez lu.
Le naturalisme est l'étude de la nature humaine ; Pour Zola, « la société, comme la nature, obéit à des lois de lutte et de sélection. », il observe « les faits sociaux comme des phénomènes cliniques, expérimentaux ». Il s'intéresse de prés aux maladies héréditaires ; le naturalisme est pour lui lié à l'évolution scientifique de son époque. La tragédie, quand à elle, est « l'imitation d'une action noble conduite jusqu'à sa fin, et qui, par l'entremise de la pitié et de la crainte, accomplit la purgation des émotions de ce genre » ( selon la poétique d 'Aristote). Elle se base sur des récits fabuleux transmis par la tradition, mettant en scène des êtres incarnant des aspects de la condition humaine ( le mythe). En tenant compte de cela, il semble que le naturalisme et la tragédie, n'ayant pas les mêmes buts, sont en parfaite opposition. Cependant, dans le cycle des Rougon-Macquart de Zola, L’œuvre (1886), qui est un roman naturaliste dont le personnage principal est Claude Lantiers, un jeune peintre de la lignée Macquart, présente des éléments se rapportant à la tragédie et au mythe proposant ainsi une redéfinition de l'art.
Le naturalisme est-il le refus de la tragédie et du mythe ou est-il une nouvelle façon d'envisager ceux-ci ?
Nous verrons d'abord que le naturalisme semble être le refus de la tragédie et du mythe, nous verrons ensuite que l'univers tragique de l’œuvre est une sorte de dépassement de ce refus, et enfin, nous verrons que Zola utilise les mythes dans son œuvre pour proposer une nouvelle définition de l'art.
Le naturalisme semble être le refus de la tragédie et du mythe. En effet, l’œuvre