Dissertation l'apologue
Jean Anouilh désigne, dans l’ « Avertissement Hypocrite » de son recueil de fables, l’apologue comme une « entreprise futile ». Mais cette appellation est-t-elle vraiment justifié ? Une question à laquelle il semble intéressant de répondre dans une argumentation articulée autour de trois axes. Tout d’abord, Nous étudierons L’Apologue, une légèreté enfantine, puis l’Apologue, une profondeur intéressante et enfin, l’Apologue, un genre littéraire et artistique à part entière. Les textes d’Aubigné, La Fontaine et Fénelon nous aiderons dans cette tâche laborieuse.
1) L’Apologue, une légèreté enfantine
a) Un récit court et plaisant
Après la première lecture de l’un de ces courts récits, il est commun de penser que l’Apologue soit un texte pour enfant. Par la brièveté de sa forme, et, à première vue, la légèreté de son fond. Cette légèreté qui ne pèse pas beaucoup face à la lourdeur de la démonstration est souvent vue comme un remède contre l’ennui des jeunes enfants. En effet, beaucoup pense que La Fontaine dans ses Fable, ne s’adresse qu’aux « marmots ».
L’auteur répondra en partie à cette question dans sa préface du premier recueil de fables : « Tout cela se rencontre aux fables que nous devons à Ésope. L’apparence en est puérile, je le confesse ; mais ces puérilité servent d’enveloppe à des vérités importantes ». Pour lui, cette enveloppe plaisante renferme une leçon à considérer avec attention. Ainsi, dans « les deux coqs », La Fontaine Nous montre tout le savoir-faire du fabuliste dans « l’art de plaire » : le texte est court (32 vers), les personnages sont simples et rapidement présentés (vers 1 « Deux coqs vivaient en paix ») et surtout, la transition burlesque et parodique