Dissertation rédigée Tous les éléments figurant entre crochets sont des repères méthodologiques, mais ne doivent pas apparaître sur une copie.
[Introduction] [Présentation du contexte et de l’œuvre] Au XVIIème siècle, les moralistes se donnent pour objectif de réformer les individus en leur donnant des exemples de vertus à imiter ou des contre-exemples à fuir. La Bruyère, dans Les Caractères, dresse des portraits variés de ses contemporains, ainsi que du monde de la cour dans lesquels ils …afficher plus de contenu…

De même, la métaphore du roi berger de son peuple, dans la remarque 29 “Ddu souverain ou de la République”, empruntant à la tradition biblique et au registre de la pastorale, permet de mobiliser les émotions du lecteur et déclenche une réflexion politique sur les défauts du gouvernement absolu de Louis XIV.
[Argument 3 et exemples associés] La Bruyère fait également signe vers la tradition chrétienne de manière plus pessimiste. De la comédie sociale, La Bruyère glisse parfois vers la tragédie philosophique : digne compagnon de Bossuet et membre du Petit Concile, groupe d'intellectuels chrétiens, le moraliste a souvent une lecture très XVIIème de l'âme humaine et de sa capacité à être corrompue. Dans la droite ligne de l'augustinisme et du jansénisme, …afficher plus de contenu…

La spécificité de son projet repose néanmoins sur sa capacité à proposer, grâce à cette métaphore du théâtre, une grille de lecture du monde, à ses lecteurs.
[Idée de la 3ème partie] En effet, le moraliste dans les Caractères est un metteur en scène. Il lève le voile des apparences et met son regard au service de l'édification de son lecteur.
La métaphore théâtrale se met alors au service de la morale.
Inspiré par les auteurs antiques, dont il prend le parti au sein de la querelle des Anciens et des Modernes, La Bruyère a retenu le principe de la comédie : placere et docere, “plaire et instruire”. En effet, il connaît le rôle du rire dans l'apprentissage et n'hésite pas à chercher