Dissertation
Introduction
Le statut de la douleur à beaucoup évalué en France depuis ces dernières années. Longtemps négligée, on observe aujourd’hui des avancées importantes sur le plan des connaissances et de la prise en charge de la douleur. Des unités complètes de recherche mais aussi fonctionnelles se consacrent désormais à son étude et a son traitement. La douleur n’est plus vécue comme une fatalité. L’implication des pouvoirs publics a été notable, bien que tardive. On a assisté à l’émergence du Comité de Lutte Contre la Douleur et de l’infirmier réfèrent douleur.
Toutefois, dans certains services spécialisé tel que la réanimation, l’impact du paramètre douleur reste encore insuffisamment étudie et maitrisé. Qu’en sera – t – il alors de l’évolution de la mission de l’IDE en réanimation quant à la prise en charge et au traitement de ce paramètre ?
I – LE CADRE LEGISLATIF ET LE CLUD :
A) l’intervention du législateur et les moyens :
Historiquement, la prise en charge de la douleur a progressé ces 10 dernières années grâce à plusieurs plans gouvernementaux tels que la circulaire du 22/10/1998 portant sur la lutte contre la douleur dans les établissements de santé privés et publics. Les hôpitaux ont mis en place le « carnet douleur » et l’évaluation systématique du degré d’inconfort d’un patient à l’aide de « réglette ». On a assisté à la création d’unités hospitalières et de consultations spécialisées ; de comités ayant pour objectif de sensibiliser et d’informer les médecins. La loi du 4/03/2002 dispose que « «la prise en charge de la douleur est un droit fondamental ». 2009 a été l’année de la recommandation a la HAS pour le parcours de soin organisé des patients souffrant de douleurs chroniques et leur évaluation en structure spécialisée. Si la prise de conscience fut collective, la douleur nécessite une prise en charge individualisée. L’OMS a d’ailleurs édicté une classification des médicaments en 3 paliers de