Dissertation
Sujet : « La solitude de l’exil est comme une forteresse vide » Jorge Semprun
L’exil de quelqu’un est avant tout l’expulsion de sa patrie, de son lieu de résidence ou encore de ses croyances qui aboutie par ailleurs sans exception à une destination qui lui est étrangère. Le fait que peut importe l’exil auquel on est confronté résulte à un inconnu, cela engendre une solitude dans tout les cas. Cette solitude est dû au fait que plus rien nous est familier, le déracinement total, on a plus personne ou plus rien à qui s’accrocher et c’est dès ce moment-la que la solitude s’installe prenant la place de ce qui a cessé de vivre. Ce sentiments est ici mis en parallèle avec une forteresse vide, cela est probablement lié au fait que la grandeur de cette solitude est comparable à celle d’une forteresse ; immense, avec des impressions quasiment d’infini, incassable et sans possibilité de s’en détourner. C’est ce que ressent un exilé, la solitude est tellement pesant, à un point de se demander si cette douleur finira par s’estomper un jour. Ce sentiment d’éloignement provoque la nostalgie, le souvenir de quelque chose, d’un temps qui fut meilleur et qui ne reviendra jamais. Ce manque est comparable à un vide, le déchirement d’avoir perdu ce à quoi on tenait et qui nous rendait vivant
On peut d’autant plus approfondir cette citation, en prenant appui de la photographie de Robert Depardon, prise en 1982, à l’Asile St-Clément. Dès le début, on est comme captivé par l’élément central de l’image, qui se trouve être quelqu’un qui se cache volontairement sous une veste, entouré par un décor sombre et à la limite du précaire. En regardant cette scène, on ressent l’intensité des sentiments douloureux que la personne dégage à travers sa posture ; le dos légèrement recourbé avec la tête baissé, signe de faiblesse et de désespoir. Les bras croisés, signifient probablement qu’il n’a rien à faire mis à part attendre que le temps passe et prenne avec lui son mal être