Dissertation
Evidement ce n’était pas là mon premier procès. Mon journal m’avait envoyé dans cette arène, afin de relater les faits de cette affaire qui tenait le tous Paris en Haleine.
Dans la salle tout le monde semblait agir avec légèreté. Les spectateurs étaient comme des corbeaux autour d’un cadavre, le peuple étaient joyeux à l’idée du spectacle qui se préparait.
Il était jeune, la trentaine tous comme moi. Marié un enfant, Il semblait de bonne famille et avait surement une bonne éducation. Probablement un bon père de famille.
Il était là, assis sur ce banc, seul face à son destin. A aucun moment il n’a nié sa culpabilité. Face à lui se tenait une nuée de personnage qui allait décider de son avenir.
Quand le juge lui annonça que la sentence était la mort, je ressentis de la tristesse, du chagrin, mais aussi de la colère pour cet homme qui semblait effrayé par l’idée de la mort.
En toute franchise, je trouvais choquant et immoral, l’attitude et le comportement de certaines personnes dans la salle d’audience.
Les juges avaient l’air satisfait, probablement la joie d’avoir fini un long procès qui avait dû les empêcher de vaquer à leurs distractions. Pour eux c’était juste une condamnation de plus. Une exécution était une chose banale qui devait se dérouler dans les formes. Oubliant assurément que l’accusé avait une famille et qu’il laissait une mère, une femme, un enfant. Je savais que ce genre de détail n’avait aucune importance pour eux. Il est indubitable que les juges ne se trompaient jamais car ils étaient infaillibles.
Il y avait les jurés qui paraissaient blêmes et abattus non pas par la sentence prononcée mais plus par la fatigue due à