"Comment espérer qu'on provoquera l'indignation ou l'enthousiasme politique du lecteur quand précisément on le retire de la condition humaine et qu'on l'invite à considérer avec les yeux de Dieu, le langage à l'envers". Avec cette phrase de Sartre, nous pouvons nous demander si l'écriture poétique est apte à convaincre le lecteur, à susciter son engagement ou si elle brouille le message. Premièrement nous allons étudier les arguments qui montrent son incapacité à convaincre le lecteur et ensuite les arguments qui montrent l'aptitude de l'écriture poétique à susciter de l'engagement chez le lecteur. Pour commencer nous pourrions dire que l'écriture poétique peut laisser tomber un message pour garder son esthétique en prenant l'exemple du "Dormeur du Val" d'Arthur Rimbaud. Dans ce texte, Rimbaud parle d'un soldat comme il le précise "Un soldat jeune" qui a été tué cependant ce n'est jamais écrit explicitement. Il est souvent dit que le soldat dort "Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue" ou bien encore "Il dort dans le soleil", ici qui est une métaphore de la mort. Les impacts de balles dans son corps sont appelés ici "deux trous rouges", "rouges" définissant implicitement le sang dont le soldat s'est vidé. On nous dit que ce soldat a la "bouche ouverte" qui est une caractérisation de sa mort et la "tête nue", le casque de ce soldat a surement chuté quand le soldat est tombé. Il est écrit que le soldat est sur son "lit vert" au début du texte, cependant, à la fin du texte il se transforme en lit de mort. On pourrait donc en lisant ce texte ne pas se douter que Rimbaud dénonce la cruauté de la guerre à travers la mort d'un jeune homme dont on pourrait ne même pas se douter à cause de l'esthétique de Rimbaud. Sans seconde lecture, une personne ne comprenant pas ce niveau de langue pourrait imaginer un soldat qui dort paisiblement. On pourrait aussi utiliser l'exemple de Colonel Reyel qui privilégie la forme par rapport au fond. Dans sa chanson "Aurélie", le