1. Définition du concept d’hypermarché. L’innovation du concept d’hypermarché ne résidait pas dans la création d’une grande surface proprement dite – même si elle était importante pour l’époque dans le contexte français -, mais dans le mariage de l’alimentaire et du non alimentaire dans un même magasin, d’où le concept de « Tout sous le même toit ». Ce mariage de l’alimentaire et du non alimentaire est à la fois pratique pour le client et habile pour le distributeur. Il fait économiser du temps au client et lui évite de se déplacer dans plusieurs magasins. Conjointement, il permet au distributeur de bénéficier de la fréquence d’achat de l’alimentaire plus élevée que pour le non alimentaire. Les consommateurs sont amenés à faire plus fréquemment leurs courses alimentaires. Ils visitent leur hypermarché en moyenne tous les 10 jours. De ce fait, les rayons non alimentaires profitent du trafic créé par l’alimentaire, ce qui est source d’achats d’impulsion ou d’achats d’opportunité. Le client est dans le magasin, et effectue sous le coup de l’impulsion un achat non programmé. Egalement, il lui est plus facile d’acheter sur place tel produit non alimentaire que de se rendre dans un autre point de vente, pourtant peut-être mieux achalandé ou moins cher.
Dans le domaine de l’alimentaire, l’hypermarché est la formule de distribution qui offre le plus grand choix. L’assortiment d’un hypermarché comprend entre 50.000 et 80.000 références, dont 10.000 à 20.000 en produits de grande consommation (PGC) (C.Ducrocq, 2005). La partie principale de l’assortiment est dédiée à l’alimentaire. Mais plus la surface de l’hypermarché croît, plus la part consacrée au non alimentaire se développe.
L’hypermarché doit son nom à sa surface importante de vente. Une grande surface à dominante alimentaire est classifiée en France parmi les hypermarchés à partir de 2.500 m² - taille historique du 1er hypermarché. Les plus grands hypermarchés peuvent faire 20.000 m², voire 25.000 m². On distingue